Tout voyage a son lot de petites galères, sinon, c'est pas drôle ! Voici quelques anecdotes plus ou moins cocasses...
VLAM !
En pleine nuit, je suis réveillée en sursaut par un objet qui est visiblement tombé du lit d'Eléonore, au-dessus du mien. Nous sommes dans la cabine du ferry qui nous ramène vers le continent... Je suis la seule à être réveillée, je laisse tout le monde profiter d'un repos plutôt rare et nous verrons bien demain matin de quoi il retourne.
Le lendemain, on découvre que la liseuse, non contente d'être descendue d'un étage, a aussi choisi de s'insérer dans le minuscule espace entre mon propre lit et le mur. Nous arrivons quelques heures plus tard et devons libérer la cabine au plus vite... Eléonore, catastrophée, imagine déjà qu'il nous faudra laisser la liseuse dans le ferry ! De fait, la récupération a été plutôt laborieuse : choisir le bon angle de repli de mon lit pour atteindre la liseuse, sans pour autant se couper une main ni écraser quiconque n'était pas aisé. Mais mission accomplie !
Il sera dit que Danemark et humidité mal gérée vont de paire. Après l'épisode des sacs étanches qui ne l'étaient pas, nous voici confrontés au problème inverse : les bidons l'étaient trop !
Pour libérer un peu d'espace dans Gudule, forts de deux constats implacables (nos sacs ne sont pas imperméables et nos bidons-machines-à-laver ne nous servent à rien), nous avions décidé de placer quelques vêtements estivaux et parfaitement inutiles en Islande dans nos bidons, eux-mêmes insérés dans nos sacs, le tout accroché à la barre de toit. En soi, rien d'extraordinaire... sauf qu'après quelques semaines de voyage, les vêtements concernés se sont transformés en concurrents sérieux des plus grandes champignonnières du Maine et Loire (oui, j'ai cherché). Tous les voyageurs se délestent en cours de route, nous ne faisons pas exception : adieu les bidons inutiles et volumineux, adieu les sacs étanches qui prennent l'eau, et, un peu plus ennuyeux, adieu les vêtements légers qui me feront cruellement défaut par la suite...
Arrivés sur le site que l'on voulait visiter, un joyeux "où sont mes chaussures ?" emplit l'habitacle.
- Je ne sais pas, c'est plutôt toi qui devrais le savoir ! Où les as-tu mises ?
- Ben, je ne les ai pas prises !
- Pas grave*, dis-je avec beaucoup d'assurance, j'ai la solution de secours : une vieille paire de baskets qui serviront notamment à faire des activités aquatiques ou boueuses, ou, en l'occurrence, à combler les oublis malencontreux.
Moui. Si on veut :
- Elles sont beaucoup trop petites, ces chaussures ! Enfin, une en tout cas ! L'autre va bien.
- Ah, non, Eléonore, j'ai vérifié la pointure avant de partir et tu ne vas pas faire la fine bouche, tu n'avais qu'à penser (!) à prendre tes chaussures en partant !
...
Vérifions tout de même...
... Ah. Oui. Oui oui oui oui... Avec 2 pieds droits, je peux concevoir qu'Eléonore ne soit pas à son aise !
* en vrai, comme disent les ados, j'ai quand-même pas mal râlé avant de penser à cette paire de rechange.