Aujourd’hui, c’est Pow-Wow ! A Albuquerque se déroule l’un des plus grands pow-wow d’Amérique du Nord. C’est la raison pour laquelle nous sommes restés si longtemps dans cette ville : nous voulions assister à cette fameuse cérémonie / compétition amérindienne ! Pour plus de détails sur les pow-wow, direction wiki qui expliquera nettement mieux que moi le sens de ce rituel.

Nous arrivons donc sur place en milieu de matinée, on découvre horrifiés une queue de plusieurs centaines de mètres ! Gros soulagement lorsque l’on apprend que pour retirer nos billets, que j’avais réservés longtemps avant sur internet, c’est une autre file qu’il faut suivre… avant de finalement faire la queue interminable, une fois les billets en poche. Heureusement, le temps est mitigé, on échappe au plein soleil !

Deux heures plus tard, on pénètre dans la salle où se déroule le pow-wow. Il s’agit en effet d’un rassemblement « indoor », c’est-à-dire en intérieur.
Première surprise, les commentaires non-stop faits au micro et les spots lumineux donnent plus l’impression d’assister à un match de hockey ou de basket qu’à un pow-wow tel que je l’aurais imaginé. D’ailleurs, les pop-corns ne manquent pas à l’appel !

C’est immense, l’ambiance est bon enfant, les participants sont mêlés aux spectateurs, ce qui fait que l’on se retrouve rapidement entourés de couleurs flamboyantes dans les gradins…

Assez vite, la cérémonie / compétition débute par une danse qui appelle tous les participants à se retrouver sur le « dance floor ». Au départ, ils ne sont qu’une poignée, ils tournent autour de la scène.

Puis les autres danseurs et danseuses les rejoignent peu à peu, venant des gradins en file indienne (sans mauvais jeu de mots !), la spirale s’épaissit, tous continuent de danser en effectuant inlassablement des petits sauts au son des musiciens…

Les commentaires du maître de cérémonie ne cessent d’emplir nos oreilles ; je ne comprends pratiquement rien de ce qu’il dit tant le son est fort, mais la salle toute entière, danseurs comme spectateurs, semblent réagir de concert à ses propos, tous unis dans ce rituel qui, il faut l’avouer, est assez prenant, même lorsque l’on n’y connait pas grand-chose !

Tous les hommes (je crois que seuls eux en portent) portent des grelots sur les jambes et sur les bras, leurs mouvement rythmés résonnent de toute part : de tous les gradins puisqu’ils accèdent à la scène à partir de la salle, et du centre de la pièce puisqu’ils y dansent tous regroupés. Les chants sont puissants, les percussions prenantes, et, encore une fois, toute l’assemblée semble être en communion au cours de cette danse qui semble interminable et dont je ne me lasse pourtant pas une seconde. Une émotion vraiment particulière se dégage de cette « ouverture de cérémonie » !

Ça y est, tous les participants ont rejoint le groupe sur scène, ça fait du monde…

L’ouverture se poursuit, et, deuxième grande surprise pour moi, on assiste à la bénédiction d’un archevêque ! Je ne m’étais pas posé la question et je dois reconnaître que je ne suis vraiment pas experte en matière de culture amérindienne, mais jamais je n’aurais pensé une telle implication de l’Eglise dans les rituels amérindiens.

Plus tard aussi on découvrira des danses spécifiquement dédiées à l’armée américaine, avec de nombreux indiens portant le drapeau américain pour compléter leur costume. Danses ancestrales certes, mais largement empruntes d’américanisme, par le déroulé comme par le contenu de l’événement… ce qui n’enlève pourtant rien à l’ambiance qui se dégage, mais qui me surprend un peu.

Mini Gnomette a peur à cause de bruit, du son, des chants, et je la comprends : ça peut être très impressionnant. La fatigue aidant, elle supporte de plus en plus mal ce moment… Il faut dire que cela fait déjà plus de deux heures que nous assistons à ces danses.

On ressort donc de la salle pour faire une pause repas, on laisse les filles se changer un peu les idées, puis on y retourne en fin d’après-midi. Mini Gnomette n’a plus peur, elle en profite bien et voudrait danser au son des tambours !

Les danses sont le plus souvent non mixtes. A la fin d’une danse de femmes – qui, rappelons-le, sont en compétition, j’ai été touchée par l’échange particulièrement souriant et chaleureux de leurs salutations mutuelles…

Je n’ai pas très bien compris à quoi correspondait l’un des chants auquel on assiste, mais les chanteurs / percussionnistes sont rassemblés en centre de la scène. C’est parti pour une démonstration qui dure plus d’une heure !

C’est coloré, rythmé, prenant, mais soyons honnêtes, après deux fois deux heures, lors que l’on n’est pas un initié, les chants et les danses semblent toutes plus ou moins identiques et l’on décide alors de quitter les lieux pour finir la soirée autour d’une glace bien méritée de la part des filles qui ont su se montrer à la fois intéressées et patientes.

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