Bon, je vais le dire franchement : je ne suis pas vraiment tombée sous le charme des villes et villages islandais. Peut-être parce qu'ils n'en ont pas (oops). Je les trouve souvent sans âme, parfois délabrés, et visuellement, rien ne retient l'attention. J'imagine que le climat n'y est pas pour rien... Les maisons ressemblent souvent à des préfas et les couleurs se font très rares. Donc autant dire que la visite de Reykjavik, a priori, ne m'emballe pas plus que ça...
Mais bon, ça serait vraiment dommage de passer à côté de la capitale, et le reste de l'équipe est motivé pour la visiter, alors c'est parti !
Je dois reconnaître que si je ne suis pas devenue une fan inconditionnelle de la ville, je l'ai quand même trouvée très agréable et s'y promener a été un bon moment. C'est une petite ville et nous n'avons eu aucun mal à trouver une place. Dans le quartier où nous sommes arrêtés, les maisons sont toutes blanches, immaculées, avec de chouettes jardins très verts.
On tombe par hasard sur un cimetière arboré. Le père Lachaise, à côté, ressemble à une zone désertique sans végétation. Romane trouve le fait d'aller jeter un œil plutôt déplacé ou étrange, mais on le traverse malgré tout et on y découvre des carrés plus ou moins entretenus et très hétérogènes.
C'est assez surprenant et la quiétude qui s'en dégage est contre toute attente plutôt agréable...
On passe devant un "mural" (une fresque murale en street art) dédié à Mario. Il ne s'agit en fait que d'une palissade, je m'attendais à un mur plus imposant, mais ça reste amusant, d'autant plus que cette fresque a été déclinée en version locale : macareux et cathédrale de Reykjavik ornent le parcours de Mario.
Le reste de la ville, ou du moins du centre ville est paisible, coloré. Au détour d'une rue, on tombe sur un groupe de danseurs qui s'entraînent dans la joie et la bonne humeur, je trouve que ça correspond bien à l'ambiance qui se dégage de ce quartier : spontané, souriant et enjoué, mais dans un grand calme. Nous sommes un samedi après-midi, ce calme est même étonnant... Moi, j'aime beaucoup. Romane trouve que tout est mort...
L'église ultra connue est incontournable ; ses colonnes sont censées rappeler les formations géologiques de basaltes que l'on croise un peu partout sur l'île, et l'orgue, vu de loin, semble représenter un casque, mais là, c'est moi qui interprète très librement ce qui est sous nos yeux.
La rue au drapeau LGBT attire le regard et les gens, elle a été peinte ainsi en 2015 sous l'impulsion du maire de la ville. D'autres villes et villages ont repris l'idée, comme on a pu le voir à Seydisfjordur et même à Olafsvik, où l'on a pu assister à la création de l'arc-en-ciel tout beau tout neuf ! Par contre, il faudra que je me renseigne, car je ne comprends pas pourquoi ces bandes sont toujours orientées vers l'église : mystère.
Demain, une grosse journée nous attend : on quitte Grindavik pour rejoindre Olafsvik en passant par le cercle d'argent. A suivre...