Dans cette page :
Aujourd’hui, direction Jakriborg. J’ai lu dans un carnet de voyageurs qu’il y avait dans ce village une ambiance étrange, car au mois de septembre, on n’y croisait personne ! L’autrice de cet article précisait toutefois que ce village un peu fantôme devait vivre l’été… Eh bien non. Plein mois d’août, et pas un chat. Certes, il fait très chaud (nous sommes en vigilance météo orange à cause des températures qui dépassent les 30, ce qui pourrait doucement faire sourire la majorité des vacanciers en France, qui enchainent les canicules depuis des semaines sans pouvoir se rafraîchir la nuit), mais à l’heure du déjeuner, on aurait pu s’attendre à rencontrer quelques personnes au moins… En dehors d’une lectrice profitant du soleil et de deux amis discutant discrètement à l’ombre d’un arbre, nous n’avons vu personne et un silence surprenant règne ici. Comme le village est entièrement piéton et qu’aucune vie ne semble y régner, l’ambiance est en effet très particulière ! Les maisons en triangle et couvertes de fenêtres, colorées dans les tons chauds et pastels, jalonnent les ruelles et les quelques places du village. Charme assuré !
Lünd
Nous voici arrivés à Lünd. On n’y passe qu’une petite heure, mais on sent que cette ville a du potentiel. On se croirait dans une mauvaise émission immobilière… Cela n’en est pas moins vrai ! Nous ne faisons que la traverser en voiture, mais elle est animée et semble bien vivante (quel contraste avec Jakriborg, c’en est presque rassurant, les Suédois sont encore là !), les façades et la lumière, les terrasses et les parcs sont très attrayants et l’on aurait aimé prendre plus de temps pour la parcourir.
On manque un peu de temps, alors on se concentre sur la visite de la cathédrale dont la particularité est d’accueillir une horloge astronomique. Coup de chance, quelques minutes après notre arrivée, cette dernière s’anime et quelques automates jouent un petit air pour annoncer les 15h. Je ne me rappelle pas avoir déjà vu une telle horloge ! Celle-ci a été reconstruite au début du XXe siècle et les dates couvrent une période de 200 ans. On essaie de décrypter ce qu’indiquent tous les cadrans, sans y parvenir totalement…
J’ai entre temps trouvé cette carte des horloges astronomiques en Europe, pour ceux que ça intéresserait : http://www.ens-lyon.fr/RELIE/Cadrans/Musee/Europe/Carte.htm
La route pour atteindre le spot du soir nous permet de traverser des forêts et de grandes étendues de verdure, parsemées de très belles maisons en bois, le plus souvent rouges, qui contrastent bien avec la végétation qui les entoure. Les maisons, ici comme au Danemark, sont toutes très bien entretenues, elles semblent toutes neuves ou récemment rénovées, à l’opposé de ce que l’on a pu trouver en Islande. Les jardins sont fleuris et boisés ; avec le soleil, cela invite à se prélasser et à bouquiner dans un cadre paisible et serein. Mais point de livre pour nous ce matin, on reprend la route pour se diriger vers la côte du Bohuslän, plus au nord.
Torekov et Båstad
Quelques pauses sur la route, le long de la mer, nous permettent de découvrir des villages chaudement recommandés par des guides et autres voyageurs. Bon, ce n’est pas désagréable, mais on n’est pas éblouis non plus… On retrouve l’ambiance estivale des côtes touristiques françaises, à grand coup de cafés, restaurants, vendeurs de maillots de bain ou encore de glaces ; les villages sont en réalité de petites villes accueillant des ports de plaisance pour les vacanciers a priori fortunés si l’on considère le nombre incroyable de voitures de luxe ou de collection que l’on croise.
C’est plutôt sympa, c’est sûr ! Mais ça ne correspond pas vraiment à ce que l’on était venu chercher en Suède, et l’écart entre les descriptions et la réalité nous laissent un peu sur notre faim. Ou alors, la différence entre le Danemark que l’on vient de quitter et la Suède que l’on découvre ne joue pas en faveur de cette dernière…
A Båstad, rien ne nous retient si ce n’est cette petite église d’un blanc immaculé tranchant avec les briques rouges.
A l’intérieur, Thierry me fait remarquer quelques curiosités : des jouets pour enfant sont déposés dans un coin… Je me dis que ce sont des dons, mais non : une table et de petites chaises sont là pour qu’ils puissent jouer. Plus loin, des tables couvertes de nappes donnent presque l’impression d'être dans un resto, et une table à langer nous surprend !
Plus habituel dans une église, certains murs et certaines arcades sont en partie peints. Je n’avais jamais vu de telles décorations, je me serais davantage attendue à en trouver dans des contrées plus orientales.
La route, pour le moment, confirme nos premières impressions. La densité est ici bien plus importante que ce que l'on imaginait : même en s'éloignant des routes principales, même en pleine campagne au milieu de nulle-part, nous ne sommes justement jamais au milieu de nulle-part. Il y a toujours des maisons - magnifiques, d'ailleurs - partout. Que l'on traverse des forêts ou que l'on soit dans des zones plus découvertes, il y a toujours des habitations pour rappeler la présence humaine ; les axes routiers sont chargés et les embouteillages nombreux...
Göteborg et ses jardins botaniques
L'endroit passe un peu au-dessus de la tête de Thierry et Romane n'y est pas franchement sensible, mais Eléonore est ravie d'aller aux jardins botaniques de Göteborg. Mix entre le Thabor rennais et les serres tropicales du Jardin des Plantes à Paris, on se faufile entre les feuilles parfois gigantesques dans d'immenses verrières au charme désuet. J'aime beaucoup ce genre d'endroit, je les trouve toujours agréables...
Les filles découvrent avec étonnement un nénuphar géant ! Il me rappelle les jardins Pamplemousse à l'île Maurice.
Eléo aimerait rester bien plus longtemps dans ce parc, mais la route nous attend, on ne peut pas s'éterniser.
