Islande, le bilan

Aucun regret pour ce voyage, bien que parfois difficile à vivre. Je pense notamment au covid en pleine tempête, au vent glacial qui interrompt nos nuits, ou aux inondations répétées... Au vu des retours d'autres voyageurs habitués de ce pays, nous sommes particulièrement mal tombés, mais globalement, nous avons aussi eu pas mal de chance et pu découvrir des lieux exceptionnels et variés ! Alors même si les impressions sont un peu mitigées quant au vécu, elles sont très positives sur ce que le pays en lui-même a à offrir et nous sommes ravis de cette boucle autour de l'île. Si c'était à refaire, nous le ferions différemment, c'est certain (moins longtemps, mieux préparés pour trouver les infrastructures adaptées), mais on finit contents de ces très belles découvertes.

On a aimé : les panoramas grandioses ; la variété des paysages ; les glaciers ; le jour constant (pratique pour vivre en décalé, ce qui est déjà notre cas en temps normal...)

On a moins aimé : la contrepartie du jour permanent - beaucoup de touristes ne réalisaient pas qu'ils étaient très bruyants jusque tard "la nuit" ; et... la saleté dans de nombreux campings !  Ce dernier point était très inattendu après la propreté impeccable toujours rencontrée dans les pays précédents.

Sans la moindre hésitation, le flop du voyage a été Thingvellir, dans le Cercle d'Or. Un vent et un froid intenables, les tentes qui ne supportent pas les rafales et s'effondrent, la pluie incessante, les montées de fièvre pour les covidiennes, les minuscules moucherons qui attaquent sans relâche... pas de quoi rendre un souvenir mémorable, ou du moins, pas dans le bon sens ! Dommage car le lac et les environs ont l'air d'être chouettes, mais force est de constater que nous sommes passés totalement à côté.

35 jours :
6 nuits en Airbnb, 29 nuits en camping (dont 16 avec la camping card)

4263 km parcourus

4700 € dépensés (en plus du ferry - 3700€), soit une moyenne de 127 € par jour pour 4 hors transport dont l'essentiel est réparti comme suit : 30% pour l'hébergement, 25% pour les courses, 15% de carburant, 10% de visites et 10% de resto.

Sans grande surprise, c'est l'intérêt majeur d'un voyage en Islande ! Quels paysages ! D'immenses plaines grandioses, des couleurs à foisons alternant avec des paysages noirs et lunaires, des cascades à n'en plus compter, tumultueuses et magnifiques, de la glace majestueuse, des eaux bouillonnantes, bref, une grande variété de panoramas assez incroyables qui transportent incontestablement ailleurs. 

Pour le coup, même si nous n'attendions rien de spécial, nous n'avons pas franchement été envoûtés par l'ambiance estivale islandaise. A quelques exceptions près, les touristes ont tendance à s'ignorer les uns les autres, à s'éviter du regard : rares sont les sourires échangés et plus encore les mots !

Quant aux Islandais, il est difficile de se faire une idée. Déjà, les généralités tirées d'un voyage sont souvent erronées et forcément biaisées, je ne tire donc aucune conclusion de notre impression pour le moins mitigée quant à l'accueil que nous ont réservé les locaux. Certains ont été absolument adorables (je pense au garagiste qui a pris en charge notre pneu crevé, à la personne qui s'occupe du camping à Seydisfjordur - mais j'ai entre temps appris qu'il était grec !), mais je dois reconnaître que ce n'était pas vraiment la norme. Dans l'ensemble, ils étaient assez froids, distants, voire franchement désagréables : l'un d'entre eux m'a incendiée car je n'étais pas garée correctement (sans marquage au sol et sans aucune indication ni autre voiture donnant un indice sur les pratiques locales, étant sur une immense place où rien ne pouvait entraver la circulation des 3 voitures quotidiennes, comment aurais-je pu le deviner ?), d'autres ne répondaient pas à nos "bonjour" ou "merci", et ce de manière totalement délibérée, sans le moindre doute possible. On nous avait vanté la gentillesse islandaise, elle existe probablement mais on ne l'a pas encore rencontrée !

Globalement, l'ambiance n'a donc pas été des plus agréables, mais ce n'est pas vraiment pour l'expérience humaine que l'on se rend en Islande, mais plutôt pour la nature... Et là, aucune déception possible !

Froid, venteux, pluvieux... On le sait ! Et si vous avez feuilleté notre carnet, vous ne l'avez que trop lu tant je me suis répétée à ce sujet. L'étonnement provient surtout du fait que les infrastructures ne sont pas réellement (pas du tout) adaptées : peu d'endroits pour s'abriter, nombreux campings sans salle commune (la grande majorité en fait)... En camping-car ou van, c'est déjà autre chose, mais en tente ou en véhicule non chauffé, sur une longue durée, ce n'est pas vraiment l'idéal pour visiter le pays. Les autres voyageurs rencontrés étaient tous a minima en van chauffé (on entendait leur moteur tourner tous les soirs)... Et lorsqu'on croisait des campeurs en simple tente, ils ne restaient jamais très longtemps sur l'île. Bon à savoir pour qui voudrait préparer un périple islandais !

Ça rejoint un peu l'ambiance générale. En dehors de quelques lieux comme Reykjavik, Siglufjordur ou dans une moindre mesure Seydisfjordur, les villages traversés ne nous ont pas spécialement emballés. Les maisons et bâtiments n'ont pas vraiment de charme, on trouve souvent des bâtisses délabrées ou mal entretenues, mais on suppose que c'est lié au climat. Cela doit aussi être en partie culturel car on trouve également de nombreux "objets" (au sens très large, cela peut aller de la trottinette jusqu'au bulldozer en passant par des balançoires ou des grillages) laissés à l'abandon partout : dans les jardins, au cœur des villes ou en pleine nature, loin de tout. Rouillés et déglingués, ils ne semblent déranger personne...