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La dernière ligne pas vraiment droite du circuit nous oriente vers Seyðisfjörður d'où nous reprendrons le ferry dans quelques jours, en passant par Akureyri et Myvatn. La première est une ville désignée comme étant la capitale du nord, et le second est un... lac (si vous avez bien suivi mes cours d'islandais, vous le saviez déjà. J'apporte d'ailleurs une précision : "vatn" ne signifie pas à proprement parler "lac" mais "eau". Mais tous les lacs portent le suffixe "-vatn". Je referme la parenthèse : ).
Nous ne faisons que passer par Akureyri qui se trouve sur notre trajet du jour. La ville est assez petite, animée autant que peut l'être une ville islandaise et le beau temps lui donne un air de printemps. Profitons-en, ça ne durera pas...
On se dirige vers l'église qui, paraît-t-il, vaut le détour. Elle a été construite par le même architecte que celle de Reykjavik et, comme dans "LA" capitale, est en basalte. C'est du moins ce que j'ai lu mais je les trouve l'une comme l'autre plutôt claires pour du basalte ! Mais je ne suis (vraiment) pas experte, vous l'aurez compris.
Cette fameuse église étant fermée lors de notre arrivée, on en profite pour visiter le jardin botanique. Rappelons que nous sommes très proches du cercle polaire, la variété de fleurs et d'arbres que l'on retrouve ici est une véritable prouesse ! C'est du moins ce que j'ai lu, mais je ne suis pas non plus experte... Qui l'eut cru ?
De retour à l'église où nous étions garés, je suis tellement impressionnée et époustouflée (c'est faux) que j'en ai oublié de la prendre en photo. Bref, c'est une église qui ne présente rien de bien particulier aux yeux de quelqu'un qui... oui... n'est pas expert, bien vu ! Décidemment...
En revanche, une petite église toute mignonne que nous avions d'abord prise pour une maison permet à l'équipe de rentrer dans le droit chemin. Ouf !
Bien que sympathique, le reste de la ville ne nous a pas particulièrement touchés... On reprend donc la route pour un énième pique-nique en fin d'après-midi, sous un ciel plutôt mitigé qui donne un magnifique spectacle sur le fjord.
On découvre un kiosque qui semble être libre d'accès, mais mes voyageurs préférés n'osent pas l'utiliser. La vue semblait plutôt sympa et être à l'abri n'aurait pas été des plus déplaisants, le froid commence à se faire sentir !
Nous nous installons pour la nuit dans un camping. Rien de bien surprenant. On trouve un endroit sympa, avec cuisine mise à disposition des campeurs... qui dit cuisine, dit salle pour y manger, non ? Eh bien non. Après un mois sur les routes islandaises, on se fait encore avoir comme des bleus... Nous nous étions fixé comme règle de ne jamais choisir un camping sans salle commune. Mauvaise pioche, et mauvais jour : le vent se lève peu à peu. Mais rien de comparable à ce que l'on a vu plus tôt, ça va le faire !
On profite de la journée du lendemain pour visiter les points les plus marquants autour du lac Myvatn. La grisaille gâche un peu le plaisir, mais on sent bien que l'endroit est somptueux : le lac est parsemé de nombreux îlots verdoyants et souvent arrondis, ce qui leur confère une impression de douceur assez rare ici !
< photos non contractuelles >
(points de prise de vue non choisis, et sous la pluie, on a fait comme on a pu... Ce n'est pas très représentatif de ce que je décris juste au-dessus...)
Premier arrêt à Grjótagjá, mini grotte qui abrite une source d'eau chaude. Vu le froid qui règne ici (on a perdu plus de 15 degrés aujourd'hui...) j'aurais aimé y plonger. C'est désormais interdit, mais ça ne l'a pas toujours été, l'eau est donc "praticable" ! Le bleu est vraiment intense : lorsque j'ai mis ma main à l'eau, à moins de 2 cm de profondeur, elle était couverte de couleur bleue, malgré la faible quantité d'eau.
Direction Hverir, site géothermique dont les couleurs impressionnent encore une fois ! Je lui ai préféré Seltun, dans la péninsule de Reykjanes, bien que plus petit car les couleurs y semblent condensées, plus marquées. Ici, c'est également plus touristique, bien plus touristique !
Eléonore choisit de ne pas nous suivre, elle est toujours aussi sensible aux odeurs d'œuf pourri et refuse d'y plonger, mais on prend le temps d'arpenter ce lieu, avant d'être totalement trempés. Ce genre d'espace a toujours un côté fascinant, irréel et donc très plaisant !
Plus le temps avance, plus le temps se dégrade. Outre le froid et la pluie, le vent tout droit venu du nord nous glace le visage dès que l'on met un pied dehors... Je reste la seule motivée pour l'arrêt suivant, Thierry faisant demi-tour après avoir jeté un oeil à ce lac de cratère magnifique : Viti.
Encore une fois, la couleur semble particulièrement intense, malgré le manque de lumière !
Remarquant la fumée qui s'échappe du lac, je me demande si l'eau est chaude... Puis je réalise comme je suis naïve : je suis tout simplement en plein nuage ! En l'espace de quelques secondes seulement, les nouveaux arrivés découvrent une vaste étendue de blanc grisâtre, et je me dis qu'on a eu la chance de pouvoir apercevoir ce lac avant qu'il ne soit trop tard.
J'entreprends de faire le tour du cratère, mais je dois avouer que ma motivation initiale est fortement attaquée lorsque je finis par ne plus du tout sentir mes doigts et que mes oreilles me brûlent fortement ! Ça ne m'était encore jamais arrivé, depuis que nous sommes ici. Je fais donc demi-tour et rejoint le reste de l'équipe.
On retourne au camping et on se met tous très rapidement d'accord pour manger au resto, c'est-à-dire au chaud, ce midi (comprendre à 16h30). On avait déjà mangé de la street food à Reykjavik, mais nous n'étions jamais allés au restaurant en Islande. Le voyage touche à sa fin, on peut se le permettre, et c'est l'occasion, peut-être, de découvrir des plats islandais ! Peut-être... ou peut-être pas, car la carte est essentiellement constituée de pizzas, de burgers et de soupes. Je crois qu'on quittera le pays sans avoir pu réellement manger un plat typique. On se rattrapera ailleurs !
De retour au camping pour la fin de la journée, on nous indique qu'il est fermé à cause du mauvais temps prévu pour les heures et la journée qui arrivent. Comme nous y étions déjà la veille, ils acceptent que nous restions là, mais ça promet ! En effet, le vent souffle assez fort, mais nettement moins que ce que l'on a pu déjà avoir jusqu'à présent. Nous sommes rassurés, la tente tiendra le coup cette nuit... En revanche, le vent vient du nord et on sent la différence. Ou plutôt on continue de sentir la différence. C'est la première fois que l'on n'arrive pas à luter contre le froid et que l'on passe tous une nuit frigorifiés. C'est décidé, demain, on lève le camp, cap vers Seyðisfjörður !