Siglufjörður

Siglufjörður est une jolie surprise : l'ambiance y est paisible, quelques maisons colorées saupoudrent un peu de joie et se promener dans ses rues est plutôt agréable. C'est assez rare qu'on ait envie de le faire, d'ailleurs, lorsque l'on traverse des villages. Habituellement, ils ressemblent davantage à des regroupements de maisons qu'à une réelle entité. Ici, c'est différent... quelques cafés et de la musique qu'on entend au loin rendent les choses plus vivantes et plus attrayantes.

Les filles n'ont clairement pas envie de visiter ce musée et ne comprennent même pas qu'on l'envisage, elles se sont même demandé si ce n'était pas une blague. Elles s'attendent à de multiples explications sur le poisson, et appréhendent même la visite !

Mais on est tous happés par ce petit musée superbement bien mis en scène. Il y a tout compte fait assez peu d'explications, mais des maisons de pêcheurs et des bateaux sont reconstitués et fourmillent de détails et d'objets en tout genre, tournant autour de la vie des pêcheurs de harengs. On peut les parcourir et déambuler à notre guise dans le musée, la visite du bateau central et plus particulièrement de sa cabine est impressionnante : vivre à 6 dans un espace exigu, avec de minuscules couchettes, dans un espace en perpétuel mouvement nous laisse songeur, nous qui avons du mal à tenir bon lors d'un simple trajet en énorme ferry !

Ce genre de visite ne se prête pas très bien au photos, forcément... Plusieurs vidéos et démonstrations permettent d'écouter des chants, accompagnés ou a cappella. Pour être honnête, les mélodies et les rythmes ne sont pas très joyeux... On ne comprenait pas les paroles, bien sûr, mais ça n'avait pas l'air très festif ni très entraînant ! Les danses l'étaient légèrement plus, mais le tout semblait assez austère.

On découvre deux instruments traditionnels : le "filda" et le "langspil".

• Le filda est une sorte de boîte creuse avec 2 cordes (initialement, en crin de cheval, puis plus tardivement en corde) qui se joue avec un archet. On trouve des traces de cet instrument à partir du XVIe siècle, il a disparu vers la fin du XIXe siècle. La manière dont on pince la corde pour jouer est assez surprenante : la main est tournée vers le haut et glissée sous les cordes, les doigts recourbés. La corde la plus proche du musicien est bloquée entre l'ongle de l'index et le pouce. Les doigts restant libres peuvent servir à faire des pizz sur la seconde corde.

• Le langspil a remplacé le filda. Il a entre 2 et 4 cordes, parfois 5, et possède une touche. Il peut être joué avec un archet, une baguette, ou les cordes peuvent être pincées. Il servait à accompagner les chants, à l'église comme ailleurs.

Ces jours-ci, nous sommes en location, alors chacun en profite pour vaquer à ses occupations, pas forcément liées au voyage... Quoi que ! Nous avons décidé de ne pas aller en Norvège, comme prévu initialement, à notre retour d'Islande. On a envie de varier les plaisirs et si l'on ne doute pas de la beauté et de l'intérêt de ce pays, on sait aussi que des similitudes existent entre le nord de la Scandinavie et l'Islande. Pour ma part, ça faisait un petit bout de temps que l'envie de me diriger vers la Norvège après notre retour au Danemark avait flanché, mais Thierry semblait toujours motivé. Puis la longueur et le temps ont fini par l'user lui aussi : exit la Norvège, nous irons une autre fois !

Ces jours-ci sont aussi dédiés à la préparation de la suite du voyage après notre arrivée au Danemark. J'adore ces moments où l'on se projette ! Envie d'en savoir plus avant que ça ne change ? On prévoit de rester une à deux semaines au Danemark, puis de visiter le trio Prague / Budapest / Vienne avant de faire l'un des plus beaux road trips au monde, selon le Routard : les Alpes allemandes ! Ensuite, petit crochet en France, ferry pour la Sardaigne, et enfin, Espagne pour l'hiver. A voir comment tout cela évolue !