Tour d'Europe, partie 1
Virée en contrées vikings
juillet 2022

Seltun et lac de Kleifarvatn

Après une soirée détente au Blue Lagoon, nuit complète sans vent et sans lumière ! Le rêve ! Rien de tel pour un réel repos réparateur. Alors quand en plus on découvre au réveil un ciel dégagé et ensoleillé, que demander de plus ? Allez, on ne se fait pas prier, on part en direction de Seltun, une zone d'activité géothermique qui semble recéler une multitude de couleurs...

Zone géothermique de Seltun

La route n'est pas bien longue pour atteindre l'endroit depuis notre camping, mais on savoure tous les paysages sous un regard neuf : celui de la lumière. On n'a pas l'impression d'avoir été au même endroit lorsque nous sommes arrivés la veille ! A droite, la mer infinie, à gauche, les montagnes imposantes...

Une fois sur place, on découvre en effet des sources d'eau chaude plus ou moins bouillonnantes et assez odorantes. Point de geyser ici, mais des fumerolles, des contrastes de couleur intéressants et des bassins allant du gris au bleu pâle... 

Le long du cours d'eau, on retrouve ces fleurs que j'avais prises pour des fleurs de coton, à tort. Il s'agit en fait de linaigrettes. 

La visite est assez rapide et permet de voir une bonne palette de couleurs ! On voit au loin des gens grimper au sommet de la butte qui nous surplombe, on leur emboîte le pas. La montée n'est pas très longue mais relativement raide, je n'aimerais pas emprunter ce chemin par temps pluvieux ou lorsque le sol est humide : ça doit glisser sévèrement !
Coup de chance, ce n'est pas le cas aujourd'hui, et l'ascension en vaut clairement la peine : la palette s'est considérablement élargie et l'on découvre des rouges vifs, du jaune intense, des verts, des noirs plus classiques mais qui réhaussent le tout, des blancs qui viennent souligner l'ensemble... La diversité des couleurs sur un si petit espace n'est pas sans rappeler "Artists' palette", dans la Vallée de la Mort aux Etats-Unis, bien que la configuration du lieu soit très différente. Mais franchement, je crois que la comparaison n'est pas très solide : les couleurs sont ici bien plus marquées, plus intenses et plus variées qu'outre-atlantique.

En haut, sans surprise, le vent souffle fort ! Le panorama est splendide. De l'autre côté de la colline se trouve une zone blanchâtre avec toute une déclinaison de couleurs pastelles... La vue sur la zone de fumeroles et de couleurs est fascinante, au risque de me répéter je suis encore une fois étonnée de tant de couleurs vives et contrastées. 

Les tracas des jours précédents sont bien effacés, le plaisir d'être en forme, reposés et au sec et de découvrir des lieux aussi surprenants nous redonne la patate !

Le temps se couvre, le lac en toile de fond est notre prochain arrêt, il est temps de reprendre le volant pour l'atteindre avant que la pluie ne se montre...

Lac de Kleifarvatn

Bon, mon titre est un peu redondant dans la mesure où -vatn signifie lac, mais je ne pense pas me reconvertir en professeur d'islandais, donc vous me passerez ce manque de précision linguistique...

Ce lac est entouré de roche noire, les rivages sont assez spectaculaires malgré la grisaille qui s'installe. On remarque des traces blanches à un endroit spécifique, on se demande quelle curiosité géologique peut expliquer cela... Silice ? Mini cascade ? Rien de tel ! C'est juste de la neige artificielle, projetée là pour les besoins du tournage d'un film ! Ce n'est pas la première fois que l'on assiste à un tournage (comme à Albuquerque, à Alstrom Point, à Arches NP et même à Cergy...), à chaque fois on est étonnés par la quantité de véhicules, de staff, de matériel déployée pour une simple prise !

En m'avançant sur une surface qui semblait sèche et rocailleuse, je me suis enfoncée dans de la boue... Se méfier des apparences ! Pas de sable mouvant ici, mais j'ai un moment cru que je n'arriverais pas à ressortir sans aide extérieure. Mes chaussures avaient enfin séché...  Un nouveau lavage s'impose... Heureusement, le lac à proximité me permet de les nettoyer, et d'observer des plongeurs qui s'apprêtent à se mettre à l'eau. Entre la roche noire qui doit probablement tapisser le fond du lac, le temps qui vire vraiment au sombre, et le vent qui se lève, je me demande bien ce qu'ils vont pouvoir admirer. Ils semblent en tout cas très enthousiastes et on admire leur volonté, ce doit évidemment être glacial ! J'avoue que compte tenu de leurs sourires et de leur hâte à trouver le lac, je suis presque tentée de prendre des renseignements pour savoir quel trésor conserve ce lac... Je n'ai pas plongé depuis plus de 10 ans, et toujours sous les tropiques. Un changement radical pourrait presque me tenter. Presque.

Lac de Graenavatn

Bon, mon titre est non seulement redondant mais également faux puisque je n'ai pas les caractères adéquats sous la main pour l'écrire correctement, mais... voir paragraphe précédent :)

Ce lac est pour le coup minuscule, si les filles avaient été partantes et si elles n'avaient pas eu faim (il faut dire que comme à notre habitude désormais, l'après-midi est très largement entamé et nous ne sommes pas près de manger), nous aurions pu en faire le tour rapidement. Ses couleurs sont attrayantes, et il nous permet de voir depuis le sol la zone que l'on a parcourue un peu plus tôt dans la journée... 

Allez hop, retour au bercail pour une fin de journée dédiée à la glandou au repos nécessaire après ces journées émotionnellement et physiquement difficiles dans le but de confirmer et consolider le plaisir retrouvé d'être sur les routes islandaises. Oui, bon, aprèm glandouille, quoi, ce qui n'est pour déplaire à personne !

L'intérêt d'être décalé par rapport au rythme habituel, c'est que pour déjeuner (à 16h passées), la salle du camping est vide et qu'on ne pourrait être plus tranquilles. Je n'ai pas vraiment pour habitude de partager mes repas sur la toile, je n'en vois que rarement l'intérêt, mais vous ne pouvez pas imaginer l'immense plaisir de voir et de déguster ce qui suit !!! Oui, ça mérite bien une photo en pleine largeur... jusqu'à présent, les plaisirs gustatifs étaient assez limités et les repas étaient plutôt à la nuddle soup ou aux conserves. Les légumes sont rares ici, alors une grande salade composée, quel régal !

Et histoire de ne pas faire les choses à moitié et d'avoir une approche complète et détaillée de cette information de la plus haute importance, je vous donne même les ingrédients de cette merveilleuse balade au pays des délices : pousses d'épinard, tomates, maïs, olives, câpres, oignons croustillants, concombre, petits cubes de fromage ressemblant beaucoup à de la fêta (mais lait de vache), tartine de "pain biscotte" norvégienne aux graines (c'est délicieux, croquant, très légèrement salé et avec de fines herbes) avec du fromage à tartiner, et même de l'avocat bien mûr !

Il ne manque plus qu'une petite belote de fin de repas et une aprèm au calme pour terminer cette journée dans les règles de l'art.

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