Jökulsárlón sous le soleil !
Nous nous sommes installés pour plusieurs jours à Skaftafell, dans le parc national du Vatnajökull : les infrastructures sont bien fichues, et bien qu'il y ait beaucoup de monde, on ne ressent pas l'effet usine.
Le Vatnajökull est un immense glacier du sud de l'Islande, le plus grand d'Europe. Il couvre plus de 8% de la surface de l'île : cela fait plusieurs jours qu'on le voit depuis la route, cette fois, nous l'approchons vraiment ! Mais la tempête de la veille semble être oubliée et le soleil fait une apparition ce matin, alors on préfère retourner à Jokulsarlon et voir les icebergs sous la lumière. Absolument aucun regret pour cette redite qui ne fait pas du tout redite : le rendu est totalement différent, le froid et le vent ont disparu, et les jeux de lumière dans la glace fait ressortir le bleu de manière assez surprenante. On y passe de nouveau un très long moment... L'effet surprise n'est pas là, et pourtant, l'émotion et la fascination sont aussi puissantes que la veille !
Après avoir admiré ces formations surprenantes, on se paie même le luxe de pique-niquer en t-shirt au pied d'une mer de glace ! Incroyable.
Petite rando dans le parc du Vatnajökull (Svartifoss, Sel)
La rando n'est pas bien longue mais c'est la première depuis notre départ et pour l'occasion, on sort les sacs de rando. Armés de notre matériel, nous partons pour Svartifoss, une cascade comme il y en a tant en Islande... Sa particularité est de tomber depuis un ensemble de colonnes basaltiques aux formes hexagonales. Pour la suite, on rejoint Sel, minuscule hameaux de 3 ou 4 maisons enfouies dans la terre. De manière assez surprenante, ces maisons (qui sont ouvertes aux visiteurs) sont plutôt lumineuses ! Le confort y est bien évidemment très sommaire, elles sont éloignées de tout et le climat doit y être particulièrement rude en hiver... voire toute l'année. Elles ont pourtant été habitées jusqu'en 1946 !
La balade est agréable, dès que l'on s'éloigne de LA cascade, la foule disparaît et on profite de la verdure, des oiseaux, des fleurs, des points de vue sur le glacier comme sur la vallée, d'autres cascades et même d'une espèce de sous-bois (les arbres sont très rares en Islande car l'île a été presque entièrement déboisée lors de sa colonisation) !
Marche sur glacier
Le temps prévu est pluvieux pour toute la journée du lendemain... mais depuis quelques jours maintenant, on commence à comprendre que les prévisions météo, ici, ne valent vraiment rien : j'imagine que les conditions sont tellement complexes et changeantes qu'il est impossible pour les météorologues de faire de quelconques estimations fiables. On a réellement vu un temps opposé à ce qui était prévu, dans l'heure-même qui suivait cette prévision !
C'est donc un peu fou, mais malgré la pluie, je réserve une excursion pour marcher sur un glacier, pour les filles et moi (ça ne tente pas du tout Thierry). La chance est avec nous : soleil toute la matinée !
On enfile nos crampons et on fait une petite boucle au pied d'un glacier. C'est magnifique, très frustrant aussi car j'aurais aimé que ça dure bien plus longtemps ! J'aurais adoré poursuivre notre "rando" et m'approcher davantage des crevasses. J'avais tellement peur de ne pas pouvoir suivre un rythme plus soutenu, ou de ne pas avoir une forme suffisante pour une excursion plus longue que je nous avais inscrites pour la plus courte et la plus facile des randonnées. Mon manque de confiance nous a privées d'une sortie plus complète, c'est dommage, mais le porte-monnaie me remercie !
Quoi qu'il en soit, on est ravies toutes les trois de cette sortie, si l'on omet les mécontents (français, tiens donc) qui étaient dans notre groupe et n'en faisaient qu'à leur tête sans écouter le guide, on a bien profité de ce moment et des explications. A refaire sans aucune hésitation !
Nous nous trouvons sur plus de 200 m de glace ; au sommet, la profondeur atteint presque 1000 m ! Les mousses que l'on peut apercevoir sous forme de boules plus ou moins vertes sont les seuls organismes vivants dans/sur le glacier. Lorsqu'elles sont sur des cailloux, elles mettent 15 ans à recouvrir une face ! Je pensais que les Saguaros étaient vraiment très lents à grandir, mais je crois qu'on a battu un record, là...