Nous voici donc à Seydisfjordur. On décide d'y passer notre première nuit pour nous remettre de la traversée... Non qu'elle ait été difficile, mais dans la mesure où nous avons 5 semaines devant nous, inutile de se presser, autant prendre nos marques : faire quelques courses, faire nos lessives, réinstaller nos affaires correctement, s'habituer au taux de change, et, à l'époque, nous ne le savions pas, mais profiter du grand luxe de la salle commune du camping !
Première surprise ici : il fait chaud ! On s'attendait à devoir sortir bonnets et écharpes, il n'en est rien et nous sommes plutôt en t-shirt : la température dépasse allègrement les 20°C (de mémoire il me semble qu'elle était à 24 ce jour-là).
Seconde surprise : des fleurs violettes absolument partout ! Comme je sais utiliser google (wow), je peux fièrement dire que ce sont des lupins d'Alaska. Ils ont été introduits il y a plusieurs décennies en Islande dans l'espoir de ralentir l'érosion des sols. Bonne pioche, il s'est très bien acclimaté à l'île, mais est devenu invasif... Certains semblent dire qu'il est très bénéfique, d'autres en sont mécontents, mais dans tous les cas, c'est très esthétique et colore gaiement le paysage.
Seydisfjordur est une bourgade sympathique, tout y semble paisible. Je fais un petit tour seule, c'est assez rapide car on est vraiment dans un petit village ! Le ferry y semble d'ailleurs totalement disproportionné, imposant, démesuré... Mais il repart très vite.
Le long de la rivière, la lumière, la verdure et les fleurs déversées sur les flancs de montagne me font penser à la Suisse. Allez savoir pourquoi ! Je n'ai jamais mis les pieds dans ce pays et cela n'a sûrement pas grand chose à voir, mais je m'attends presque à voir une marmotte débouler pour me proposer du chocolat...
L'après-midi, on parcourt le fjord. La lumière n'est pas au rendez-vous, mais l'endroit est malgré tout plaisant, particulièrement reculé. On fait connaissance avec quelques oiseaux, on repère les premiers bulldozers et autres machines pour gros travaux laissés à l'abandon au milieu de nulle part (on en verra tout le temps, quelle que soit la région), on remarque les innombrables cascades...
Demain, on prend la route ! Pour aller voir... je n'en dis pas plus.
