La pointe nord-ouest du Danemark présente la particularité d'être le point de rencontre de deux mers, la mer Baltique et la mer du Nord. On se dirige donc vers Skagen pour aller observer ça de plus près...
A Skagen, on essaie de trouver un spot pour que Romane puisse suivre son cours de japonais. Pendant qu'elle explore les langues asiatiques, on en profite pour acheter des sacs étanches, en espérant pouvoir les fixer sur le toit et libérer un peu d'espace à l'intérieur de la voiture. Coup de chance, on en trouve qui feront parfaitement l'affaire ! On y glisse nos sacs de couchage et on se félicite de la place ainsi récupérée.
Le ciel se couvre dangereusement et la pluie interrompt notre pique-nique : grande première ! C'est donc habillés de nos parkas que l'on entame notre balade au bout du bout du nord-ouest danois.
Nous sommes trempés mais le temps donne des lumières et des couleurs vraiment intéressantes, le ciel est chargé, ça me ravit. On voit au loin d'énormes cargos qui semblent immobiles... on pense à demain et à notre départ sur la mer, en espérant que ce temps houleux aura disparu pour notre traversée !
J'espérais mettre un pied dans chaque mer, symboliquement ça me semblait incontournable. Je ne l'ai pas fait car de très nombreuses méduses envahissaient le rivage. Certains ont osé, je ne sais pas s'ils ont eu de la chance ou si ces méduses ne sont pas urticantes (j'ai des doutes)...
Quoi qu'il en soit, voir les vagues se faire face et voir au loin les éclairs d'un orage qui gronde est saisissant, nous apprécions beaucoup la balade. Les filles un peu moins car Eléonore a peur des méduses et souhaite écourter la sortie, mais les adultes prennent leur temps et savourent !
Sur le chemin du retour, on s'arrête à Skagen pour déguster une glace et parcourir (rapidement, la pluie s'intensifie) les rues principales. Les maisons sont pratiquement toutes jaunes, on suppose que la couleur est imposée car c'est exactement la même teinte pour tout le monde. Ça change des camaïeux de rouge que l'on voyait jusqu'à présent depuis le nord de la France !
La pluie ne cesse de s’accroître. On trouve un spot pour la nuit, mais le déluge nous fait hésiter... En soi, sortir la tente sous la pluie et la replier mouillée n'est pas un souci. En revanche, la replier mouillée et la laisser ainsi pendant plusieurs jours, sans séchage ni aération pose problème... or on prend le ferry demain matin. Je n'ose imaginer l'état de la tente à l'arrivée en Islande après plus de 2 jours à macérer dans l'eau ! On décide pour la première fois de trouver refuge dans un airbnb ou dans un bungalow pour préserver l'intégrité de notre chambre, c'est sûrement beaucoup plus sage !
Vous vous souvenez des super sacs étanches dont on était si fers ce matin ? En en retirant nos draps pour la nuit, on découvre avec horreur qu'ils sont de véritables éponges, "trempés" n'est même pas suffisant pour décrire leur état : ils baignent littéralement dans une grosse quantité d'eau. Chouette ! Alors oui, les revêtements des sacs sont étanches, aucun doute là-dessus... Les fermetures en revanche, manquent de résistance : elles se sont ouvertes sur la route.
On est alors doublement contents d'avoir choisi de passer la nuit dans un camping : nous serons au sec dans un bungalow, parfait pour la veille de la traversée, mais la buanderie nous permet également de remédier à ce léger souci, ouf ! Qui aime les soirées sèche-linge ? C'est tendance cet été, non ? (et je spoile un peu sur la suite, mais c'est tellement tendance qu'on en aura beaucoup d'autres !)
