Après la nature et les fromages, direction les villages. Estampillés “plus beaux villages de France”, nous avons l’intention de découvrir Baume-les-Messieurs et Château-Chalon.
Par curiosité, je cherche s’il existe Baume-les-Dames, je vous laisse deviner la réponse… ce qui inspire Maxi Gnomette qui, comme toujours, écrit de nombreuses histoires : celle du jour se situe donc à Baume-les-Enfants ! Et pourquoi pas ?
Le soleil a disparu, mais la quiétude est de mise et nous arpentons les ruelles de ce village encaissé dans des gorges. L’abbaye ne propose plus de visites guidées à cette époque de l’année : dommage ! Elle est à l’image du village qui l’accueille : sympathique et pleine de charme.
A l’inverse, Château-Chalon se situe sur des coteaux et offre un panorama remarquable sur les vignes environnantes… Le tour du village est rapide, les visites possibles étant, là encore, fermées à cette période. On en profite pour acheter des produits locaux comme du vin jaune, que l’on ne connaît pas et qui semblait intéressant à la dégustation, et du comté pour la famille.
Nous passons notre après-midi à redécouvrir la Vache Qui Rit, à Lons le Saunier, pour répondre à la passion que voue Mini Gnomette à ce fromage (pourtant quelque peu insipide ?). C’est une visite incontournable pour tout.e étudiant.e en graphisme : l’histoire de la marque et de son image y sont particulièrement bien exposées. On apprend ainsi que la Vache Qui Rit et les Walkyries ne sont pas sans rapport, que le nombre de portions de ce fromage fondu fabriquées par jour est vertigineux, et, bien sûr, on découvre le processus de fabrication.
Restons lucides, il s’agit d’un grand groupe industriel qui vend ses petits triangles fondants partout dans le monde, et qui, par le biais de ce musée, se fait un bon coup de com, mais je dois reconnaître que j’ai grandement apprécié cette visite, le reste de l’équipe aussi. C’est instructif, amusant et sans pour autant être totalement naïve, mon regard a changé sur ce produit qui s’avère un peu plus sain que je ne le pensais. Je m’attendais d’ailleurs à percevoir un léger mépris ou de l’humour un peu condescendant envers la Vache Qui Rit de la part des affineurs, il n’en est rien : à mon grand étonnement, les gens de la région que l’on a rencontrés, y compris les cavistes, ont toujours évoqué la Vache Qui Rit avec un certaine forme de respect, ou, a minima, de neutralité. Bien sûr, les caves fournissent la vache emblématique…
Ce qui devait arriver arriva. Ultra débutants en camping-car, nous devions en passer par là : le plan galère a fini par nous rattraper. Jusqu’à présent, nous avions découvert et à peu près bien géré notre engin, les vidanges, les recherches pour se recharger en eau, éventuellement en électricité, les repères pour trouver les bivouacs sympa… Tout se passait bien, nous prenions nos marques avec quelques loupés parfois (notamment pour trouver des bornes ouvertes à cette époque de l’année), mais sans grande difficulté dans l’ensemble. Puis un soir, les grandes eaux de Versailles se sont invitées dans notre palais royal : en ouvrant un tiroir de la cuisine, Lutin s’est retrouvé allègrement aspergé d’eau. Mais d’où vient-elle ? Ah, le meuble est inondé car la bonde de l’évier est défaite… Pas de souci, suffit de la revisser ! Ah, ben en fait, non, c’est infaisable : la pièce est fendue.Il est tout à fait possible de vivre sans évier, bien que cela complique grandement la vaisselle, mais dans la mesure où il ne s’agit pas de notre propre véhicule, on préfère contacter l’assistance et résoudre le souci au plus vite.
La journée du lendemain est donc consacrée à des grandes œuvres, passionnantes et épanouissantes : rejoindre une concession de camping-car à une heure et demie de route, faire remplacer la pièce, en profiter pour faire des lessives sur le parking du centre commercial faisant face à l’atelier, et refaire la route vers le Jura, car il restait des choses que nous voulions découvrir avant de quitter la région !
Bref, journée touristiquement nulle mais techniquement nécessaire, qui nous a malgré tout permis de découvrir le charme incroyable des maisons qui se situent dans la Bresse. Volant oblige, vous n’aurez pas de photos, mais elles sont tout simplement magnifiques, le cachet qui s’en dégage m’a fait fondre : mêlant colombages et briques dans de vastes demeures chapeautées de toits imposants, le tout dans un cadre verdoyant, cette région ressemble fort à un petit coin de paradis.
Mais retournons à nos moutons, ou plutôt, à nos montbéliardes : demain, visite de l’atelier des savoir-faire et du musée du jouet sont au programme.