Une chose est sûre, ce n’est pas la chaleur qui nous étouffe au réveil… la température est la même que les jours précédents mais un vent puissant et très froid nous revigore !
Après le très classique Lake Powell d’hier, j’ai envie de quitter les routes habituelles pour aller découvrir Stud Horse Point. Pour l’atteindre, la piste nécessite comme toujours une garde au sol importante, mais rien n’est mentionné quant à la voiture en elle-même…
On aperçoit au loin le lac, mais le vent est tel que la visibilité laisse à désirer…
On suit rigoureusement les indications pour atteindre Stud Hrose Point, la piste est plutôt facile.
On arrive face à une clôture, qui, si elle peut être ouverte et franchie sans souci, marquera malgré tout l’arrêt de notre progression : le sable qui couvre la piste après ce point nous empêche d’aller plus loin. On s’enlise une première fois, sans trop d’inquiétude toute fois, une seconde fois, mais la voiture finit par repartir… C’est lorsque l’on tente le demi tour qu’on reste coincés. Impossible d’avancer, de reculer, de tourner, rien : les roues s’enfoncent dans le sable et patinent. C’est là que l’on regrette de ne pas avoir de 4×4 !
On sort de la voiture pour affronter un vent plus fort encore qu’au départ, les grains de sable nous fouettent les jambes et le visage, et pourtant, il faut bien trouver une solution pour sortir la voiture de là… Je me rassure en me disant que nous avons beaucoup d’eau avec nous (comme toujours), et de quoi manger pour au moins deux repas ! De quoi prendre le temps de chercher de l’aide : nous ne sommes pas si loin de la route principale.
Chacun notre tour, on pousse la voiture pendant que l’autre accélère doucement, on déblaye le sable, on pose une plaque en plastique sous une roue… rien… on réessaie, cette fois, c’est bon. Ouf ! Mais quelle déception de ne pas avoir vu Stud Horse Point… pour les curieux, je vous laisse chercher sur Google à quoi ça ressemble.
On décide alors de se rabattre sur plus facile pour assurer nos arrières : il ne sera pas dit que l’on ne fera rien de la matinée. Direction Horseshoe Bend, que l’on a déjà vu plusieurs fois et qui est un incontournable de la région. Quel monde ! Mais la beauté du site permet d’en faire abstraction… Un peu plus de deux kilomètres plus loin, nous y voici.
Les trous, derrières les broussailles, sont en réalité une boucle du Colorado aux dimensions impressionnantes.
Mini Gnomette refuse catégoriquement de s’approcher du bord, elle préfère jouer dans les rochers à l’écart de la foule.
Une fois n’est pas coutume, on déjeune chez Denny’s afin d’éviter un pique-nique en plein vent. Puis on tente une autre longue piste pour rejoindre Alstrom Point, il paraît que le point de vue sur le lac en vaut la peine.
Là, pour le coup, un 4×4 est fortement recommandé, mais comme les premiers miles sont, de toute façon, accessibles par n’importe quelle voiture et que les paysages y sont grandioses (bien qu’éloignés du lac), on essaie et on s’arrêtera dès que nécessaire.
Maxi Gnomette, plongée dans son bouquin, ne se joint pas à nous lors des petites pauses en bord de route…
La variété des couleurs du sable et de la roche me rappelle la piste que l’on a empruntée 5 ans plus tôt : Cottonwood Road, qui se situe quelques miles plus loin. Comme c’est beau !
Contre toute attente, nous arrivons sans la moindre petite difficulté à atteindre Alstrom Point. Une équipe de tournage se trouve sur place pour réaliser une pub pour une voiture…
Sinon, l’endroit est désert, j’aime particulièrement cette solitude après avoir baignée dans la horde de touristes à Horseshoe Bend.
Encore une fois, Maxi Gnomette préfère rester seule dans la voiture et ne fait pas la petite balade en bordure de falaise… On n’insiste pas, mais c’est dommage : elle rate quelque chose.
L’heure tourne et le soleil se couche. On n’a pas le temps de pousser plus loin notre marche, de peur de rentrer en pleine nuit noire, mais je soupçonne que le point de vue était encore plus beau quelques centaines de mètres plus loin…
Lutin et Mini Gnomette retournent à la voiture : bien qu’on l’ait prévenue que ça durerait longtemps, Maxi Gnomette doit s’inquiéter, et Mini G en a assez. Je reste seule à admirer le changement de lumière au fur et mesure que le soleil décroit. Je crois que les jeux de lumière dans l’eau me fascinent plus encore que la roche rouge…
La lumière disparaît rapidement, je dois rejoindre le reste de l’équipe avant qu’il ne fasse trop sombre. Je me demande d’ailleurs où se trouve la voiture ! Je n’avais pas remarqué que nous avions tant marché à l’aller, et j’ai un peu de mal à retrouver l’endroit où l’on s’était garé.
Finalement, la route de nuit ne pose absolument aucun problème, en dehors des nombreux lapins que nous croisons et qui ravissent les filles, le retour est très facile !
Les filles sont fatiguées, on doit vraiment rentrer, mais j’aimerais tant rester encore pour admirer les étoiles qui apparaissent une à une au-dessus de nous… Promis, une nuit prochaine, je prendrai la voiture seule pour les observer, éloignée de la ville.